Les cellules souches connaissent actuellement un succès impressionnant. A l’heure où les antibiotiques font de la résistance, voilà une nouvelle réjouissante. Les cellules souches peuvent en effet d’ores et déjà être utilisées dans le traitement d’environ 80 maladies et la démonstration de leur utilité thérapeutique dans de nombreuses autres maladies n’est plus qu’une question de temps. Focus sur les dernières avancées scientifiques à l’occasion de la conférence qui s’est tenue le mois dernier à la Privatklinik Bethanien de Zurich.
Anticiper le futur
Pierre-Olivier Haenni, CEO de Nescens – l’une des rares sociétés suisses spécialisées dans le prélèvement et la conservation des cellules souches – explique: «Aujourd’hui, en Suisse, on vit jusqu’à 87 ans en moyenne. Mais si l’on vit en bonne santé jusqu’à 67 ans, les vingt dernières années sont la plupart du temps émaillées de problèmes médicaux. Or, nos cellules souches diminuent dès la naissance et tout au long de notre vie alors que le risque de maladie augmente.» Le professeur Christian Breymann, directeur du Centre de recherches en hématologie foeto-maternelle à l’Université de Zurich, ne dit pas autre chose: «Plus on vieillit, plus le matériel génétique se perd et les cellules souches deviennent moins modifiables facilement. Au travers des 186 275 articles scientifiques parus à ce jour sur le sujet et des 5500 études cliniques, nous avons désormais la démonstration que le potentiel des cellules souches est immense.»
Une capacité de reproduction fascinante
Les cellules souches sont des cellules indifférenciées, capables de se renouveler, de se transformer en d’autres types cellulaires, et de proliférer. Grâce à ces propriétés, elles peuvent régénérer ou recréer des tissus détruits tels que des muscles, de la peau, ou même des neurones ! Aujourd’hui, près de 40 000 patients atteints de maladies graves ont été traités grâce à des cellules souches extraites du sang de cordon ombilical. Et ce n’est qu’un début, on estime possible l’emploi de cellules à court et à moyen terme dans un grand nombre de pathologies telles que le diabète de type 1, la sclérose en plaques, l’arthrose, la régénération du myocarde en cas d’infarctus, la reconstruction de la moelle épinière, le soin des maladies neurodégénératives ou dégénératives, les maladies de l’appareil musculosquelettique, la reconstruction osseuse, etc. La liste semble infinie.
Bien choisir sa banque
Devant ce constat sans appel, faire prélever des cellules souches de son nouveau-né est une chance inestimable pour préserver son futur capital-santé. Le principe est simple : les cellules sont prélevées sur le cordon ombilical après l’accouchement, sans le moindre risque, et transportées vers une banque de cellules souches. Mais attention, toutes les banques ne se valent pas, il est difficile de trouver un établissement de qualité. Nescens par exemple collabore avec le laboratoire Swiss Stem Cell Bank, le seul organisme suisse à être doublement accrédité auprès de Swissmedic pour la Suisse et de l’instance internationale FACT Netcord (Foundation for the Accreditation of Cellular Therapy). Jérôme Puginier, directeur de Nescens Swiss Stem Cell Science SA, précise: «Il est primordial pour tout futur parent de s’informer sur les avantages d’une collecte de cellules souches. Les prix sont similaires partout: aux environs de CHF 3500.– pour le prélèvement et la conservation durant vingt-cinq ans.» Un investissement en forme de pari sur l’avenir dont la valeur est inestimable si l’on se retrouve confronté à certaines maladies, sans compter que ce véritable capital cellulaire peut être utilisé pour soi-même ou dans le cadre de la famille.
Pour plus d’informations:
www.nescens.com, www.klinikbethanien.ch