Le Bauhaus aura 100 ans en 2019, pourtant l’esthétique et les préceptes de l’école allemande n’ont rien perdu de leur actualité comme l’atteste l’exposition «The Bauhaus #itsalldesign» du Vitra Design Museum, à voir jusqu’au 6 janvier au mudac de Lausanne.
Dans son manifeste de 1919, le fondateur du Bauhaus, Walter Gropius, a défini les bases d’un art total au service de l’humain. Aujourd’hui adoptée par le Design thinking, l’idée continue d’agir à résoudre les défis de la vie contemporaine, pendant que les minimalistes se sont emparés de la devise «Less is more» de Ludwig Mies van der Rohe, dernier directeur du Bauhaus. Toujours aussi désirables, les icônes bientôt centenaires n’ont en effet pas pris une ride! Les marques, à l’instar de Thonet, Knoll, Alessi, Tecnolumen, Naef, etc., l’ont bien compris et poursuivent leur production ou les rééditent.
Et si l’avant-garde s’invitait à la maison? Trois modèles iconiques encore édités pour décorer en mode Bauhaus
1. Classique parmi les classiques, le fauteuil B3, plus connu sous le nom de Wassily, était pourtant un flop commercial à sa sortie en 1925. Malgré la volonté du Bauhaus de créer un design pour tous, le modèle (et ce n’était pas le seul) s’est révélé à l’époque extrêmement coûteux à produire. Les tubes d’acier, alors utilisés pour la première fois dans la fabrication de mobilier, devaient être courbés à la main faute de machine appropriée. Depuis 1968, le fauteuil Wassily de Marcel Breuer est produit sous licence par Knoll.
2. S’il fallait citer les luminaires emblématiques du Bauhaus, il y aurait à coup sûr la lampe ME 1 / MT 9 de Wilhelm Wagenfeld et les KAISER Idell de Christian Dell. En bonne place sur les bureaux depuis 1926, ces dernières sont le fruit de la collaboration entre le responsable de l’atelier métal du Bauhaus à Weimar et l’entreprise Gebr. Kaiser & Co. Loin de se limiter à l’environnement professionnel, les icônes industrielles, vintage ou rééditées par Fritz Hansen, illuminent aussi la maison.
3. La luxueuse théière MT 49 en laiton plaqué argent de Marianne Brandt devrait faire de l’effet à l’heure du thé. Les quelques rares exemplaires sortis des ateliers du Bauhaus en 1924 et façonnés par la designer elle-même sont désormais estimés à plusieurs centaines de milliers de francs. Pour autant il est encore possible d’éblouir ses convives avec la réédition numérotée de Tecnolumen.
