Les réseaux sociaux exercent une pression croissante sur la maternité, révèle un sondage récent, poussant les mamans à se comparer et à se sentir inadéquates dans leur rôle parental près de 156 fois par an.
Se sentir comme une “mauvaise mère” 156 fois par an ? C’est le quotidien des mamans d’aujourd’hui, d’après un nouveau sondage américain, mené par la marque One Poll pour Intimina. En s’appuyant sur le ressenti de 2000 mères, les recherches, relayées par le site StudyFinds, ont révélé qu’alors que 75% des mères utilisent les réseaux sociaux pour s’inspirer dans leur « nouveau rôle », ces dernières sont quatre fois plus susceptibles de se sentir comme « un mauvais parent » (contre 11% de celles n’utilisant pas les réseaux sociaux).
Mais ce n’est pas la seule donnée de l’étude : 3/4 des mamans avouent que les réseaux sociaux exercent une forte pression sur leur santé mentale et leur moral, selon elles dans le but qu’elles aient une certaine apparence ou agissent d’une certaine manière. De plus, 79% d’entre elles ont déclaré que la société avait trop d’attentes quant à ce qu’une mère devrait être dans « l’idéal des réseaux sociaux ». Et plus de 6 mamans sur 10 se sentent en insécurité après avoir regardé les contenus de vidéos d’influenceuses.
La mauvaise influence des « momfluenceuses »
Finalement, les « momfluenceuses » (les mères de famille – influenceuses) ont de véritables répercussions (souvent mauvaises) sur le vécu et le ressenti des jeunes mamans, révèle le sondage : les répondantes se sentent ainsi obligées d’ajouter des étapes à leur routine quotidienne, après avoir vu leurs semblables à la télévision ou sur les réseaux sociaux.
Ainsi, elles « s’obligent » à faire du sport (46%), de la cuisine (44%) ou s’astreignent à se réveiller plus tôt (43%). Plus de 4 mamans sur 10 ont également le sentiment de devoir assumer plus de tâches ménagères du fait de ces contenus.
Un manque de confiance et des problèmes de santé créés
Finalement, elles sont une grande majorité à manquer de confiance en elles dans leur maternité. Elles sont même 32% à s’être déjà senties comme « une mauvaise mère », en ne répondant pas correctement aux besoins de leur enfant, par exemple.
De plus, 53% admettent qu’elles se sont déjà comparées à leurs semblables au cours de leur première année de vie de leur enfant. Et celles actives sur les réseaux sociaux sont une nouvelle fois quatre fois plus susceptibles que les autres d’avoir vécu cette difficile comparaison.
Pour finir, une mère sur 7 a déclaré qu’il était bien plus difficile pour elle de prendre soin de son corps depuis qu’elle a accouché. Et quand 42% des femmes ont avoué avoir connu des problèmes de périnée, 70% ont fait état de « rapports sexuels inconfortables ou douloureux » du fait de ces désagréments post-accouchement.
Des chiffres qui font la lumière sur les difficultés et paradoxes que rencontrent les mères en post-partum. « Nous pensons que le parcours de chaque femme est unique et devrait être célébré. Nous encourageons les femmes à embrasser leurs expériences, leurs vies et leurs corps sans se comparer aux autres sur les réseaux sociaux. Il est important de se rappeler que leur authenticité est leur plus grande force », a déclaré Dunja Kokotovic, responsable mondial d’Intimina, comme le relate le New York Post.