Ingénieur de formation, Renata Koglin a travaillé la majeure partie de sa carrière dans la recherche et le développement de nouveaux produits ainsi que la gestion de projets dans différentes entreprises multinationales.
Ayant toujours eu une passion pour le monde du design, de la création et du bien-être, elle décide de suivre des formations en design d’intérieur et décoration à l’école d’art appliqué EDL à Lausanne, et différentes formations en neuro-architecture et biophilique design.
En fondant Renata Koglin Interiors, Renata Koglin réalise son rêve de concevoir et réaliser des intérieurs qui promeuvent le bien-être grâce à la compréhension des besoins et d’analyse de comportement, du style de vie et des attentes de ses clients.
Quelles ont été vos motivations pour mener cette réorientation de carrière ?
Le côté créatif me manquait. Pendant la pandémie, j’ai commencé à réaliser beaucoup de changements à la maison. Je suis une personne manuelle, j’aime imaginer, construire, créer des meubles, faire de la couture, et quand mes amis me rendaient visite, tous adoraient ce que je réalisais. J’ai alors compris que je voulais faire de ma passion mon métier en suivant des formations pour consolider les acquis et en créant ma propre société durant l’été 2022. Mes premiers clients faisaient partie de mon cercle de proches puis s’est étendu grâce au bouche-à-oreille. Les projets sont passionnants et tous différents qui peuvent concerner autant l’intérieur de sa propre maison, appartement ou chalet de montagne que des bureaux d’entreprises, hôpitaux, salles d’attente ou restaurants par exemple.
Votre spécialité est la neuro-architecture. Que représente concrètement cette notion ?
La neuro-architecture se situe à l’intersection de la neuroscience, de la psychologie et de l’architecture. Bien plus qu’une simple tendance, elle s’appuie sur la connaissance toujours plus poussée du fonctionnement du cerveau, visant à le stimuler et à expliquer les émotions ressenties lorsque l’on se trouve dans un environnement ou un espace donné. Aujourd’hui, nous prenons de plus en plus en compte les notions d’émotions et de bien-être dans l’aménagement d’intérieur, en plus des paramètres techniques de législation, d’ergonomie et de confort environnemental.
Je suis en recherche constante de moyens pouvant avoir un impact positif sur la vie des gens, c’est pourquoi j’ai décidé de me spécialiser dans la neuro-architecture. En ayant une compréhension plus profonde de la façon dont les différents éléments sensoriels peuvent avoir un impact sur les émotions des gens, mon objectif est d’apporter un équilibre et une harmonie psychologiques pour transformer les intérieurs et, par conséquent, de changer des vies.
Vous présentez également le concept de design biophilique. Pouvez-vous nous en dire davantage ?
La biophilie fait partie de la neuro-architecture et signifie l’amour de la nature incorporé dans les environnements présentant de la verdure et des éléments naturels. Une conception biophilique vise par exemple à améliorer la qualité et la circulation de l’air, le rythme cardiaque et le bien-être de manière générale. Intégrer des plantes d’intérieur et de motifs naturels améliore l’expérience multisensorielle et stimule la connexion visuelle. Les matériaux naturels, la présence d’eau et la lumière naturelle représentent, entre autres, des tendances du design biophilique.
Ces notions sont connues à l’étranger comme aux Etats-Unis ou au Brésil par exemple. Qu’apportent-elles à la Suisse ?
En Suisse, nous passons beaucoup de temps à l’intérieur car la saison froide est longue et sombre. Nous perdons notre contact avec la nature qui fait pourtant partie de nos besoins fondamentaux. Mon objectif est d’apporter des solutions d’aménagement intérieur ayant un impact sur le bien-être des gens sur le long terme. La neuro-architecture et le design biophilique ne sont pas qu’une simple tendance, c’est aujourd’hui une réflexion de fond que les architectes doivent mener, que je souhaite ancrer en Suisse romande, autant dans les environnements privés que publics.
Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui viennent de lancer leur entreprise ?
Il est important de définir dès le début une niche et de ne pas essayer de tout couvrir tel un « généraliste ». Par exemple, dans mon cas, j’ai décidé de me spécialiser dans un domaine qui fera la différence entre moi et n’importe quel autre « architecte d’intérieur ». Il est essentiel de trouver cet élément qui vous différencie de la concurrence. Ensuite, faire ce que l’on aime, et surtout le faire avec passion, amusement et motivation. Je crois fermement que tout ce que nous réalisons avec passion est couronné de succès. Enfin, ne pas perdre de vue que le processus de démarrage prend du temps et que les résultats peuvent se faire attendre. Persistez et soyez patientes!
En savoir plus : www.rkinteriors.ch