« L’hormonothérapie, un traitement exigeant… mais une vraie chance »

En 2018, Muriel apprend qu’elle est atteinte d’un double cancer du sein. Commence alors un parcours thérapeutique long et éprouvant : chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie… puis hormonothérapie. Un mot moins connu, mais qui pèse dans le quotidien.
Depuis 2019, Muriel suit ce traitement destiné à réduire les risques de récidive. « Mon protocole prévoit une pilule par jour, et une injection mensuelle au centre d’oncologie jusqu’en 2027. Ce n’est pas anodin. Il faut intégrer cela à sa vie pendant presque dix ans. »
Si l’efficacité du traitement ne fait pour elle aucun doute — « une opération en 2024 a permis de constater que la tumeur n’avait grossi que de 3 millimètres en six ans, contre 3,5 cm en dix ans sans traitement auparavant » — les effets secondaires sont bien réels : ménopause précoce à 42 ans, douleurs persistantes, baisse de sensibilité dans les doigts, fatigue accrue, chute des cheveux… « Mais je n’ai jamais hésité. Ce traitement est une chance. Il réduit de 50 % le risque de récidive. »
« C’est une traversée difficile, mais c’est aussi une forme d’assurance-vie. »
Son secret pour tenir ? « Un état d’esprit positif, une foi forte et un bon entourage. Je marche beaucoup, je m’écoute, je relativise. C’est un travail quotidien. En parallèle, je m’adonne à la peinture, un art qui me fait énormément de bien, tout en poursuivant le maintien d’une vie sociale. »
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Pour elle, il est crucial de mieux faire connaître cette phase du traitement : « Beaucoup de femmes arrêtent l’hormonothérapie à cause des effets secondaires. C’est un choix intime. Mais on doit aussi avoir les clés pour comprendre, se projeter et tenir. »
Son conseil ? « Ne sous-estimez pas l’impact de l’hormonothérapie. Entourez-vous, informez-vous, trouvez ce qui vous fait du bien. Et surtout, gardez confiance : c’est une traversée difficile, mais c’est aussi une forme d’assurance-vie. »