SOS peaux fragiles…

Pour elles, l’hiver est la saison de tous les dangers. Et plus que jamais, elles ont besoin d’être cajolées. Voici nos conseils pour faire remonter leur seuil de tolérance.

L’hiver, tout m’agresse
Les symptômes. Du jour au lendemain, la peau ne supporte plus rien. L’inconfort quasi permanent n’est pas forcément apparent en surface, et souvent même cette réaction reste «cachée» à l’intérieur. On sent que ça ne va pas, mais ça ne se voit pas. L’explication. Les conditions climatiques sont une vraie souffrance pour la peau: le vent abîme les lipides à sa surface et, quand il fait froid, les vaisseaux se resserrent naturellement. D’où un manque d’oxygénation. Fragilisé, l’épiderme fabrique alors de plus en plus de radicaux libres, eux-mêmes responsables de l’apparition des rides. Une cascade inflammatoire à enrayer sans attendre les températures négatives.
Les réflexes qui sauvent. Désamorcer le stress oxydatif, précurseur du vieillissement cutané, en choisissant une crème qui répond à trois critères: être riche en antioxydants, offrir une hydratation optimale et calmer les sensations d’échauffement.
Se protéger des UV avec un filtre solaire qui met la peau à l’abri des méfaits du soleil, facteurs aggravants des tiraillements et des ridules. Adapter son alimentation. Clés de voûte du menu hivernal anti-«peau-en-détresse»: un maximum de fruits antioxydants (mangue, pomme, poire, kiwi et baies), du poisson gras 2 fois par semaine (saumon, maquereau, hareng et sardine) et des assaisonnements à base d’huiles d’olive et de colza. Enfin, plus que jamais, on boit 1,5 l d’eau par jour.

Ma peau fine ne supporte rien
Les symptômes. Picotements, échauffements, rougeurs, rides précoces ou encore intolérances aux cosmétiques… ces peaux cumulent les désagréments car ce sont les plus sensibles. Et leurs rides apparaissent plus rapidement. Moins profondes, mais beaucoup plus nombreuses.
L’explication. Plus fin que la normale, le derme ne joue plus son rôle de matelas de soutien. L’épiderme aussi est moins dense et moins élastique. Plus transparente, la peau laisse davantage percevoir ses petits vaisseaux sanguins, d’où les rougeurs. Elle picote par intermittence. Des sensibilités que le froid cristallise et aggrave.
Les réflexes qui sauvent. Ecouter les besoins de protection et de douceur de la peau. Sèche, mixte ou grasse, on limite les risques avec une formule sobre, contenant un minimum d’ingrédients, tous capables de restaurer sa fonction bouclier. On préfère les textures légères aux baumes, trop étouffants. Multiplier les apports lipidiques avec un masque ultrahydratant à appliquer 1 ou 2 fois par semaine.

Le chauffage veut ma peau
Les symptômes. Cartonnée, la peau tire, les rides de la patte-d’oie pointent sournoisement. Chez certaines, des rougeurs peuvent apparaître au niveau des ailes du nez.
L’explication. Plus on monte le chauffage, plus l’air devient sec: l’eau à la surface de la peau s’évapore trop vite, celle-ci est déshydratée, manque de lipides, sa fonction barrière ne joue plus son rôle.
Les réflexes qui sauvent. Restaurer la barrière cutanée en amenant une bonne dose de lipides et en boostant leur synthèse. Choisir son produit cosmétique en fonction de son type de peau. Elle est à tendance grasse? On mise alors sur une crème riche en eau et pauvre en huile. Elle est plutôt normale à sèche? On choisit, dans ce cas, d’appliquer quotidiennement une émulsion eau dans huile. Comme elle a naturellement tendance à en perdre, il faut lui apporter un maximum de gras (donc de lipides). Compléter en appliquant un masque hydratant aussi souvent que possible dans tous les cas de figure. On peut même le laisser poser toute la nuit.

Je suis hyperémotive
Les symptômes. Ils sont classés en trois stades (qui peuvent être évolutifs): les flushs ou bouffées vasomotrices occasionnelles, les rougeurs passagères mais régulières (ou érythrose) et, enfin, les rougeurs installées. On parle alors de couperose. Leur localisation: joues, front, cou et décolleté. Nous serions plus de 65% des femmes à rougir comme ça!
L’explication. Le système vasculaire de ces peaux fonctionne mal car elles ont des vaisseaux en surnombre. Le «rouge aux joues» se pointe alors pour un rien et particulièrement lors d’un coup de stress. Or le lien entre système nerveux et peau est aujourd’hui établi. Les informations ne cessent de circuler entre eux via les neuromédiateurs, la peau devenant la mémoire de nos émotions. Les peaux très claires et fines, plus fragiles, sont les premières touchées. A la quarantaine, le phénomène se généralise quel que soit le type de peau.
Les réflexes qui sauvent. Adopter au quotidien une crème hydratante riche en acides gras (céramides, omégas 3 et 6) et formulée avec des actifs vaso-protecteurs (comme l’arnica ou l’eau thermale) qui calment instantanément les sensations d’échauffements et atténuent les rougeurs. Ou miser sur une formule high-tech qui combat la cascade inflammatoire responsable de la dilatation des vaisseaux à l’origine des flushs. Une fois trouvé le cosmétique qui soulage et apporte le juste confort, on lui jure fidélité.

Je suis sensible à la pollution
Les symptômes. Teint cireux, peau qui tiraille, petites rougeurs, cernes et poches sous les yeux.
L’explication. La pollution asphyxie la peau. Gaz d’échappement, poussière, substances chimiques… avec eux, c’est un véritable wagon de radicaux libres qui bombardent les cellules. Prises au piège, elles sont alors obligées de se défendre et s’épuisent. Le processus de renouvellement de l’épiderme s’essouffle.
Les réflexes qui sauvent. Coupler exfoliation enzymatique douce et masque purifiant, 1 fois par semaine, un duo qui désincruste les cellules mortes responsables du voile terne qui plombe l’éclat. Le matin, miser sur une crème construite autour de deux types d’actifs: d’abord ceux qui apportent une bouffée d’air frais à l’épiderme et l’oxygènent (algue, hibiscus), ensuite, ceux qui apaisent les sensations de tiraillements (bambou, avoine, cold cream). Le soir, préférer un soin régénérant. Le must, une huile! Elle allie, en effet, le plaisir maximum et la capacité de compenser les agressions quotidiennes grâce à son action naturellement relipidante.

Le démaquillage ad hoc
Pour ne pas accroître la sensibilité de la peau, évitez autant que possible le contact avec l’eau. Si vraiment cette sensation vous est indispensable, utilisez un pain surgras. Ses cires apportent protection et hydratation. Sinon adoptez un lait ou une eau micellaire dont les tensioactifs (les fameuses micelles) sont capables d’emprisonner, sans agression aucune, toutes les impuretés à la surface de l’épiderme: sébum, pollution et traces de maquillage.