« Le cancer peut frapper alors que tout va bien. Il ne faut pas attendre. Il faut se faire dépister »
Diagnostiquée à 38 ans d’un cancer du sein hormonodépendant, Mélanie Tanner se pensait pourtant à l’abri. « J’étais en pleine forme, amoureuse et épanouie professionnellement… Et puis j’ai senti une masse inhabituelle sur ma poitrine. J’ai su tout de suite que quelque chose n’allait pas. »
Malgré un premier avis médical rassurant, le diagnostic tombe quelques jours plus tard : cancer du sein. Son dossier est rapidement transféré au CHUV, où elle bénéficie d’une prise en charge rapide : tumorectomie, 16 séances de chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie.
Ce traitement intense a bouleversé son quotidien, tout a été chamboulé. Elle vit cette période avec lucidité, mais aussi avec une force intérieure communicative. « La chimio, je l’appelais ma période de la grotte. Mais le plus dur, ce n’est pas forcément pendant… c’est l’après. Ce que la maladie balaye autour de soi. »
Aujourd’hui, Mélanie porte un message fort : « Le dépistage peut tout changer. Il permet souvent d’éviter des traitements lourds. En Suisse, seules 50% des femmes font leur mammographie de dépistage dès 50 ans. Beaucoup ont peur de ce qu’elles pourraient découvrir. Pourtant, c’est une chance de pouvoir être prises en charge tôt. »
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Elle insiste aussi sur l’importance d’être bien entourée : « Pour chaque séance de chimio, j’invitais une amie différente. Ça créait un moment unique, doux, presque joyeux malgré les circonstances. »
Cinq ans après son diagnostic, Mélanie témoigne avec une détermination sereine. « Je suis une boîte à idées, j’ai monté des actions solidaires, et je crois profondément qu’on peut toutes faire quelque chose. La prévention, c’est un projet collectif. »
La chimio, je l’appelais ma période de la grotte. Mais le plus dur, ce n’est pas forcément pendant… c’est l’après.
Actualité de Mélanie
Mélanie est la fondatrice du Carac Rose, une pâtisserie traditionnellement verte qui devient rose (symbolisant un sein) à des fins de prévention. Durant tout le mois d’octobre, le Carac Rose est proposé dans de nombreux points de vente.
Un clin d’œil décalé face à la maladie, pensé pour marquer les esprits et faire passer un message fort par la gourmandise.
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