Propice aux résolutions en tout genre, le premier mois de l’année se retrouve souvent pris d’assaut par une multitude de challenges. Quel meilleur moment en effet pour (ré)instaurer de bonnes habitudes? Après les agapes de fi n d’année, l’envie de revenir à une alimentation riche en fruits et légumes sonne par exemple comme une douce évidence. L’occasion de se mettre à cuisiner 100% végan? C’est en tout cas le défi lancé par le veganuary.
LE VEGANUARY, QUÉSACO?
On connaissait le «Dry January», voici désormais le «Veganuary»! Contraction des termes «vegan» et «january», ce challenge né en 2014 en Grande-Bretagne nous invite à bannir tout produit d’origine animale durant le mois de janvier. L’objectif? Adopter un régime entièrement végétal durant 31 jours – ni viande, ni poisson, ni fruits de mer, ni produits laitiers, ni œufs, ni miel – et se familiariser avec des recettes véganes mais pas que! Profondément militant, le veganuary vise également à sensibiliser les participant(e)s au mode de vie végan ainsi qu’aux nombreuses questions que soulève le mouvement en termes de bien-être animal et de protection du climat.
PAR OÙ COMMENCER?
On vous l’accorde, une telle transition est pour le moins vertigineuse. Et de fait, lorsque l’on adopte un régime végétalien, et ce même de manière temporaire – il convient de surveiller très sérieusement ses apports nutritionnels afin d’éviter des carences inéluctables, notamment en vitamine B12, en protéines et en fer*… Le mieux? Varier son alimentation et privilégier les fruits et légumes de saison. En hiver, on aimera par exemple les betteraves, le potimarron, les châtaignes et les oranges. On n’hésitera pas non plus à associer céréales et légumineuses dans un même repas pour booster ses apports en protéines. Sans oublier les légumes secs tels que les lentilles, les pois chiches ou les haricots rouges pour le fer. Et surtout: on en profite pour tester quelques savoureuses recettes dénichées çà et là, sur la toile ou dans les magazines.
UN CHALLENGE QUI S’ÉTEND BIEN AU-DELÀ DE L’ASSIETTE
Eh oui! Si l’on souhaite jouer le jeu jusqu’au bout, il faudra aussi renoncer aux cosmétiques et vêtements produits à partir de matériaux d’origine animale… En visant à proscrire toute forme d’exploitation et de cruauté envers les animaux, le véganisme entend cesser de considérer ces derniers comme de simples ressources mais également réduire l’impact de l’élevage et de l’industrie de la viande sur l’environnement. Diminuer ou arrêter sa consommation de produits d’origine animale – ne serait-ce que pour un mois – constitue en ce sens un «écogeste» non négligeable et une manière proactive de garantir le bien-être animal.
OPTER PLUTÔT POUR UN JUSTE MILIEU
Si le veganuary peut susciter notre sympathie pour son côté léger et ludique, on peut toutefois se questionner quant à l’exactitude des fondements du véganisme – qui voudrait que le «tout-végétal» résolve tous les problèmes liés à l’agriculture, au climat et à la nutrition – ainsi qu’aux intérêts que le mouvement sert. Peut-on par exemple ignorer, comme l’explique l’écrivain et journaliste spécialisé dans les questions d’environnement dans son livre La cause végan, vers un nouvel intégrisme? Frédéric Denhez, que certaines associations de défense des animaux soit financées par la Silicon Valley et des Gafam à la conquête du marché très prometteur que représente la viande de synthèse? Vaste et complexe, le sujet mérite réflexion… Et n’empêche pas pour autant d’inviter, de temps à autre, quelques plats végans à notre table!